Discours de Madame Joséphine Soanorondriaka ANDRIAMAMONJIARISON,
Président du Groupement des Entreprises de Madagascar
Porte-Parole du Secteur Privé
à la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs pour Madagascar
Paris, 3 décembre 2016
_______________________________________________________________
Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs
Mesdames et Messieurs les présidents de groupement du secteur privé
Excellence, mesdames et messieurs,
Â
Madagascar franchit une étape supplémentaire, une étape importante, dans ses efforts de redressement social et de relance économique, par la tenue de cette conférence à laquelle il a convié ses amis et ses partenaires.
La journée d’hier a été riche en promesses et porteuse d’engagements forts, qui vont même au delà de ce qui était espéré.
Le secteur privé malgache s’en réjouit, félicite le gouvernement pour ce succès et remercie tous les partenaires qui ont accepté de nous accompagner sur le chemin long et difficile du développement.
Nous ne  devons cependant pas nous endormir sur ces lauriers, etredoubler d’efforts pour transformer ces engagements, en projets concrets, porteurs de progrès et de réussite. Nous réitérons la volonté du secteur privé à apporter sa part à cette œuvre commune.
La confiance et l’appui des partenaires doivent renforcer notre volonté de poursuivre les réformes engagées, notamment dans les domaines qui nous préoccupent, le climat des affaires.
Nous saluons les progrès accomplis, la préparation de la LF 2017 a été à cet égard exemplaire, mais aucun d’entre nous n’ignore que le chantier est immense.
Â
Notre message pour vous, messieurs les investisseurs se résume à une invitation. Venez contribuer avec nous à bâtir une économie dynamique diversifiée et compétitive.
Nous ne vous ferons pas l’injure de vous dire que tout est parfait à Madagascar, nous savons que vous êtes informés. D’ailleurs, quel pays peut se targuer de l’être ?
Nous avons des problèmes d’infrastructure, d’énergie, de transport, et notre pays souffre de bien d’autres maux, vous en avez eu une présentation assez exhaustive au cours de la journée d’hier. Mais notre pays a aussi un potentiel inégalé dans les domaines du tourisme, de l’agriculture, des mines, des TIC, du textile,  de la pêche, de la biodiversité etc. Votre présence ce jour, témoigne de votre intérêt pour ce potentiel.
Venez investir à Madagascar, car nous avons besoin de partenaires pour développer ces secteurs.
Venez car nos insuffisances sont autant d’opportunités pour les investisseurs sérieux et désireux d’établir des relations gagnants / gagnants avec nous. La loi sur les PPP, dont nous saluons l’adoption récente des décrets d’application, fournit un cadre juridique pour cela.
Venez car nous avons besoin de compétences, de savoir faire, pour accompagner le développement de notre économie.
Venez car c’est maintenant qu’il faut investir, pour ne pas risquer de se retrouver comme certains, qui ont réalisé trop tard le réveil du continent africain.
Nous vous invitons à venir investir à Madagascar car nous sommes convaincus que c’est la seule voie pour accélérer le décollage de notre économie et lutter contre la pauvreté. Nous ne serons pas comme les eaux de l’Ikopa Tonga namana vao mavomavo.
La création de plus d’entreprises à Madagascar permettra d’atteindre une masse critique, d’impulser des changements et d’accélérer les réformes.
Venez, mais laissez un peu de place à nos PME pour qu’elles aussi puissent s’épanouir, aux cotés des grandes entreprises. Nous vous demandons de les prendre comme sous-traitants, de leur transférer des compétences, de les accompagner pour pouvoir se mettre aux normes, bref de leur permettre de grandir afin que le tissu économique de Madagascar soit robuste et sain, car diversifié.
Pour terminer, tout le secteur privé de Madagascar est prêt à vous accueillir car nous sommes convaincus qu’ensemble, nous pouvons vivre de belles aventures économiques.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, merci de votre aimable attention.