APPEL A L’APAISEMENT POUR EVITER UNE CINQUIEME CRISE POLITIQUE AUX
CONSEQUENCES SOCIO-ECONOMIQUES POTENTIELLEMENT DESASTREUSES
Alors que le pays est entré dans la période de campagne électorale des élections présidentielles prévues se tenir le 16 Novembre prochain, la tension politique ne cesse de monter faisant craindre un dérapage dont les impacts politiques mais surtout socio-économiques ne doivent pas laisser indifférents.
En effet, comme l’ont montré les quatre crises politiques antérieures de 1972, 1991, 2002 et 2009, les conséquences d’une potentielle cinquième crise entraînera inévitablement une forte dégradation de l’économie. A un moment où l’économie nationale est déjà fragile, le pays ne peut se permettre de s’aventurer dans une nouvelle crise politique.
Cette fragilité est la conséquence, entre autres, de la pandémie du COVID-19, des catastrophes naturelles ainsi que de la guerre en Ukraine, et qui ont des répercussions tant sur le niveau de vie de la population que la durabilité des entreprises.
En particulier, le GEM attire l’attention quant à la situation lancinante des arriérés de paiement de l’Etat vis-à -vis des entreprises fragilisant ainsi l’équilibre financier de ces dernières avec le risque qu’elles se trouvent en situation de défaut de paiement.
Le GEM souhaiterait attirer également l’attention sur le risque de suspension de Madagascar de « l’ African Growth and Opportunities Act » AGOA, dont le  prolongement pour une dizaine d’années est soumis actuellement à la chambre haute du Congrès américain. En effet, une mission d’évaluation de « l’United States congressional Delegation » est attendue au mois de novembre prochain, dans l’objectif d’une reconduction de l’éligibilité de Madagascar à l’AGOA. Une non-reconduction menacerait des centaines de milliers d’emploi ainsi que nos exportations.
Pour ces différentes raisons le GEM, lance un appel au bon sens, à la sagesse et à la lucidité de toutes les parties prenantes à l’élection présidentielle pour un apaisement rapide et sans violences afin d’éviter le pire, à savoir une nouvelle crise politique dont on connaît trop les conséquences désastreuses qui ne feront que plonger davantage le pays dans les abysses de la pauvreté.
Antananarivo, le 18 octobre 2023