L’ambassadeur russe à Madagascar, Andrey Andreev a récemment déclaré que la coopération entre la Russie et Madagascar se poursuit sans condition politique ou économique. Moscou apporte une assistance diversifiée à la nation malgache, dans le respect de sa souveraineté.

L’ambassadeur a rappelé le soutien indéfectible de la Russie dans le développement d’une économie indépendante et la défense de l’intégrité territoriale de Madagascar. Mos­cou préconise un ordre mondial équitable et multipolaire, fondé sur l’égalité, la coopération mutuellement bénéfique et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Cette année, la coopération s’est renforcée avec la visite de plusieurs délégations malgaches en Russie, notamment une équipe de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), du Samifin, d’une équipe de basket-ball et de représentants au Festival de la Jeunesse à Sotchi. Le président du Sénat malgache est également attendu prochainement à Moscou.
Madagascar est également invité à une participation de haut niveau à la Conférence Russie-Afrique à Sotchi, les 9 et 10 novembre. Cet événement permettra de mettre en Å“uvre les résultats du deuxième sommet russo-africain et à approfondir les relations entre la Russie et l’Afrique, dont Madagascar. L’ambassadeur russe a souligné l’importance des associations d’amitié russo-malgaches, comme «Les amis de la Russie à Madagascar» et l’Association des enseignants malgaches de russe, dans le renforcement des relations bilatérales, notamment sur le plan humanitaire. Leurs activités témoignent de la sympathie mutuelle entre les deux peuples. De nombreux domaines offrent un potentiel de coopération mutuellement avantageuse entre les deux pays, comme l’agriculture, la pêche, l’énergie, les mines et le tourisme.

Une critique de la politique occidentale
L’ambassadeur a critiqué la politique occidentale qui a pour objectif d’éliminer la Russie en tant que puissance indépendante. La Russie fait tout son possible pour s’assurer que l’Occident ne viole pas l’autorité du droit international et que tous les pays, y compris ceux du continent africain, puissent exercer librement leur souveraineté et choisir les partenaires politiques et économiques en fonction de leurs propres intérêts nationaux.

F.M

Dans le cadre de la promotion de la diplomatie économique, une délégation malgache conduite par la ministre des Affaires étrangères Rasata Rafaravavitafika a effectué une visite du complexe portuaire Tanger Med, dimanche dernier au Maroc. A travers cette visite, Madagascar entend développer sa coopération avec Tanger Med pour la modernisation de ses infrastructures portuaires, gage de développement économique.
Un accord de coopération lie déjà l’Agence portuaire, maritime et fluviale (APMF) malgache avec l’Agence spéciale Tanger Med depuis 2016. Avec l’intégration réussie du port Tanger Med 1, du port Passagers et Routiers, et du port Tanger Med 2 en une vingtaine d’années seulement, le complexe marocain fait figure de modèle. Dans cette optique, une délégation de Tanger Med Engineering est attendue prochainement à Madagascar, pour une visite d’étude approfondie.

Tanger Med, un hub portuaire stratégique
Situé sur le détroit de Gibraltar, au cÅ“ur des routes maritimes mondiales Est-Ouest et Nord-Sud, le complexe portuaire de 1.000 hectares voit transiter près de 100.000 navires par an. Tanger Med est une véritable plateforme industrielle pour plus de 1.100 entreprises représentant 8,6 mil­liards d’euros de chiffre d’affaires dans des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique, la logistique, le textile, l’électronique et les services. Deu­xième hub mondial pour le transit des marchandises, il est connecté à 180 ports dans 70 pays.
Cette zone franche compétitive permet au Maroc de figurer parmi les 20 premières nations maritimes, avec plus de 9 millions de conteneurs traités, devenant le premier port en Méditer­ranée et en Afrique. C’est donc cette expertise logistique de pointe que Mada­gascar souhaite aujourd’hui s’approprier, par le biais d’un renforcement de la coopération entre les agences portuaires des deux pays.

F.M

« L’heure est grave ». C’est ainsi que le Premier ministre français, Gabriel Attal, a réagi après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, à la suite de la défaite de son camp aux législatives européennes. Une réaction particulièrement attendue, étant donné qu’il fait partie des premiers fusibles après la victoire de l’extrême droite.
A la lecture des sondages et des analyses, quel que soit le vainqueur de cette élection, le changement de Premier ministre se fera selon les forces en présence au niveau de l’Assemblée nationale. A part la France, en tout cas, d’autres pays sont touchés par la montée de la droite dans sa forme la plus extrême. Il en est ainsi en Italie, en Autriche et en Hongrie. L’extrême droite a également obtenu de bons résultats dans des pays tels que l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne.
Au-delà des questions identitaires et purement d’intérêts nationaux, il est indéniable que les temps sont particulièrement difficiles dans le contexte actuel. Les soubresauts de la marche du monde touchent de plein fouet l’économie mondiale, et chaque gouvernement en subit les conséquences. Tous les Etats, ou presque, en font les frais et même ceux qui se disent loin des théâtres des affrontements. La preuve, en Afrique du Sud, après trente ans de pouvoir, le Congrès national africain et son principal rival, l’Alliance démocratique acceptent de travailler ensemble pour former un nouveau gouvernement d’unité nationale. Ce sont donc des choses qui arrivent dans une démocratie, notamment chez nous, plus encore lorsque les temps sont particulièrement difficiles.
A la lecture des résultats provisoires de la Ceni, après les dernières législatives, cela amène à penser que, pour ce qui est de notre réalité, le camp présidentiel fera probablement d’alliance, notamment avec les indépendants, pour avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas la première fois et ce ne sera probablement pas la dernière. Ainsi va la politique.

Rakoto