Vinavinaina hijanona ho antonony amin’ny ankapobeny ny kalitaon’ny rivotra eto Antananarivo, ao anatin’ny telo andro ho avy. Tsy hisy fiforonana andro ratsy mety hahakasika ny toetry ny andro eto Madagasikara hatramin’ny 3 jona ho avy izao. Ny tsiokan’ny alizay no handrafitra ny toetry ny andro, izay hahazo vahana kokoa manomboka anio.

Anisan’ireo firenena mandray anjara amin’ny fihaonambe maneran-tany faha-77 momba ny fahasalamana i Madagasikara, ka ny minisitry ny Fahasala­mam-bahoaka no mitarika ny delegasiona miatrika izany. Nanomboka ny 27 mey hatramin’ny 1 jona ho avy izao izany, izay atao any Genève Suisse.

Manatanteraka varavarana misokatra ny hopitaly Fenoarivo, anio sy rahampitso. Fitiliana karazana aretina maro toy ny diabeta sy fitsapana ny tosidra ary fizaham-pahasalamana tsy misy sarany no hatao amin’izany. Maimaimpoana ihany koa ny fanafody hanombohana ny fitsaboana amin’ireo andro ireo.

Tonga nandray an-tanana ny fahasalaman’ireo mponina niharam-boina vokatry ny haintrano niseho tany Ehovatraha ny fitondram-panjakana tamin’ny alalan’ny fitaleavam-paritry ny fahasalamana. Ankoatra ny fizaham-pahasalamana, nitondra ny vatsy hiavotana ihany koa ny iraky ny fanjakana.

Les esprits s’échauffent et les tensions bouillonnantes. Le contraire serait étonnant dans une telle circonstance. Les protagonistes des législatives s’accusent les uns les autres de fraude électorale et de violation des règles, alors que plus de 11,6 millions de votants ont été appelés au vote. Il y a de quoi être dans tous ses états. Les voix du peuple sont impénétrables, surtout dans les urnes. L’heure du jugement est venue et aucun des candidats n’y échappe.
En réalité, il faut s’attendre à ce genre de querelle monnaie courante, révélateur de ce « bras de fer » en dehors des urnes. Car avant de rafler la victoire, certains estiment aussi qu’il faut avant tout remporter la guerre des nerfs, quitte à porter des allégations et des accusations, à aller aux affrontements. Et, pour se faire respecter et afficher ses intentions de ne pas se laisser faire, certains sans vergogne n’hésitent pas à noyer le poisson et jouer les gros bras impitoyables. Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces.
Une fraude ni vu ni connu, est toujours possible, surtout qu’elle arrive à passer les mailles du filet. Dans ce cas, les candidats qui prétendent en être victimes, doivent apporter des preuves irréfutables au lieu de se livrer à des empoignades qui frisent le ridicule. Récemment, deux tentatives de falsification de listes électorales ont été déjouées à Soalala et Analalava. Un candidat de l’opposant est dans le collimateur des forces de l’ordre et un maire d’une commune rurale jeté en prison.
En tout cas, face aux suspicions, les craintes sont palpables de part et d’autre. Toutefois, des raisons pas suffisantes pour ne pas accepter les résultats en cas de défaite et pour dénoncer un scrutin entaché d’irrégularité.
Malgré l’optimisme affiché, on sent qu’au sein de chaque camp, il y a de l’angoisse dans l’air. Cette confiance en soi, se transforme en une méfiance extrême. L’avenir politique de chacun et de son parti, se joue dans les urnes. La peur au fond des urnes.

Andry R

Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), n’a publié que les premiers résultats dans 7 districts (Analalava, Antananarivo III, Antananarivo V, Betafo, Antsirabe I, Amparafaravola, et Ambatondrazaka). Et course serrée entre l’Irmar et le Firaisankina.

Comme il fallait s’y attendre, le duel inédit a eu bien lieu entre la plateforme Isika rehetra mi­araka amin’i Andry Rajoeli­na (Irmar) et celle d’opposition Firaisankina, notamment dans les six arrondissements d’Antananarivo où deux sièges sont à pourvoir par district.
Dans le 1er arrondissement, l’actuelle députée du parti Tiako i Madagasikar (Tim) Maître Hanitra Razafi­manantsoa, et le candidat de la plateforme Irmar, Augus­tin Andriamananoro, dominent les débats. Même phy­sionomie dans le 2e arrondissement, les deux députés en exercice se trouvent provisoirement en tête, à savoir l’élu Tiako i Madagasikara (TIM), Stanislas Randriana­ri­soa et le député IRD, Lanto Rakotomanga.

Des députés battus à plate couture
Dans le 4e arrondissement, Desiré Rafidimanana de l’Irmar et Rina Andria­masinoro pour le Firaisan­kina, sortent du lot, détrônant même les deux députés en exercice dans le district, Paul Bert Rahasimanana et le Colonel Emilien Ramboa­salama, sous l’étiquette indépendant. Ce coude à coude s’est produit également dans le 5e arrondissement entre deux députés en exercice dans ce district : l’élu IRD, Naivo Raholdina, et l’élu du parti TIM, Fetra Ralambo­zafimbololona.
Seule exception dans le district de Tana III, un candidat indépendant, qui n’est autre que le journaliste Gascar Mandrindrarivony, a créé la surprise. Il occupe provisoirement la première place, suivi du député Tim en exercice, Feno Ralambo­manana. Dans le 6e arrondissement par ailleurs, l’actuel député Tim Todisoa Andriamampandry mène provisoirement au classement devant la liste Irmar de Tantely Razanamandim­bi­soa.

L’Irmar domine
Dans les autres provinces comme à Fianarantsoa I, la liste Irmar de Marie Michelle Sahondrarimalala, mène largement en tête, selon les premières tendances. A Toa­masina I, l’actuelle élue du district, Irmah Naharimamy pourrait également conserver son siège à Tsimbazaza tout comme le député Ro­land Ratsiraka.
A Toliara I, la bataille des urnes fait également rage entre les candidats la liste Irmar, conduite par Roberto Tinoka, et celui du Firaisan-kina, l’actuel député du District, Siteny Randriana­solo­niaiko. A Antsiranana I, l’actuelle députée IRD, Joce­lyne est également dans une bonne posture, d’après toujours les tendances récoltées dans les bureaux de vote. Comme il s’agit toutefois de résultats partiels, des changements peuvent encore avoir lieu dans les prochaines heures.

Tsilaviny Randriamanga